Ce mardi 11 Février s’est tenue à l’Elysée, en présence du Président de la République et de plusieurs ministre, dont notamment Mme Buzyn, Mme Cluzel et M. Taquet, la Conférence Nationale du handicap. Celle ci a pour objectif de faire un point sur les avancées obtenues ou en cours dans le domaine du handicap, et tracer les futures évolutions et mesures à prendre pour améliorer les parcours de vie des personnes en situation de handicap.
Vous pouvez retrouver l’essentiel des constats et annonces dans le dossier de presse mis en ligne hier par le Secrétariat d’Etat
Parmi les points importants à retenir figure notamment la volonté de renforcer l’inclusion scolaire, et plus généralement l’accompagnement de toute personne en situation de handicap. Le Président de la République a particulièrement insisté sur le fait qu’ aucune personne en situation de handicap, enfant comme adulte, ne soit laissée seule dans la recherche de sa solution à sa situation. A ceci doit s’associer un raccourcissement des délais de réponse des administrations et une homogénéisation sur l’ensemble du territoire des réponses données par ces dernières.
L’autre point majeur est évidemment l’accélération de la mise en accessibilité universelle de l’ensemble des services et équipements, ce qui comprend entre autre l’accès PMR et les outils pour pour palier aux déficits sensoriels (sous titrage ou audio description par exemple). Sur ce point, il est annoncé un programme national doté de 30 millions d’euros pour développer l’innovation technologique dans les domaines de la communication, l’apprentissage, le déplacement et le vivre chez soi.
Concernant plus spécifiquement la profession de psychomotricien, deux annonces sont à souligner :
À compter de janvier 2021, le forfait d’intervention précoce aux enfants ayant des troubles du neuro-développement est étendu aux enfants entre 7 et 12 ans (0 à 6 ans actuellement), et la durée d’intervention est allongée (possibilité de faire 12 mois renouvelables une fois contre 6 mois initialement). Il s’agit clairement d’un geste fort en faveur des populations d’enfants « dys » dont l’émergence des troubles est régulièrement plus tardive que celle des enfants porteurs d’un TSA. Ce point a été clairement énoncé par le Président lors de son discours
Lors de son intervention, Mme Agnès Buzyn, ministre de la santé a annoncé que des travaux allaient s’ouvrir pour développer et financer des parcours de rééducation mobilisant les paramédicaux non conventionnés (ergothérapeutes et psychomotriciens ont été nommés par la Ministre). L’objectif serait d’inscrire ce ou ces dispositifs dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022. La précision amenée par la ministre, à savoir que ces financements seront « sans reste à charge pour les familles« , laisse entendre que la méthode employée serait sensiblement la même que celle utilisée dans le cadre du forfait précoce autisme et troubles du neurodéveloppement
Comme à son habitude, la Fédération Française des Psychomotriciens va maintenir son engagement et être force de propositions pour la mise en oeuvre de ces mesures, et tiendra informés les psychomotriciens des évolutions dans ce dossier.