Les travaux pour l’élaboration du 4ème Plan Autisme ont débuté en Septembre 2017 et ont duré jusqu’en Janvier 2018.

Ces travaux au niveau national ont été répartis en 5 groupes thématiques et coordonnés par un Comité de Pilotage. Les 5 groupes avaient pour thème :
1) Scolarisation, accès à l’enseignement supérieur et la formation professionnelle
2) Inclusion sociale et citoyenneté des adultes avec autisme
3) Recherche, innovation et enseignement universitaire
4) Soutien des familles et accès aux soins
5) Qualité des interventions, formation des professionnels et accompagnement au changement

Les psychomotriciens ont été représentés dans ces groupes ainsi qu’au sein du comité de pilotage (COPIL) par les personnes suivantes :

Groupe 1 : Julien Perrin, Psychomotricien D.E., formateur, coordinateur de l’ouvrage « Autisme et Psychomotricité », responsable au sein de l’AGAPEI, dans le Tarn, d’unités d’intervention sociale accueillant des enfants et adolescents porteurs de TSA.
Groupe 2 : Aurélien D’Ignazio, Psychomotricien D.E., formateur, auteur et expert auprès de la HAS sur la question des TSA, intervenant en Hôpital de Jour et en libéral dans les Hauts de Seine.
Groupe 3 : en raison d’une méthodologie spécifique à ce groupe, il a été mis en place une audition de Aude Paquet, Docteure en Psychologie, Psychomotricienne D.E., ethologue et auteure d’une thèse et d’articles dans des revues internationales sur le profil neuro-moteur des enfants porteurs de TSA, Ingénieure de Recherche Clinique et Biomédicale à Limoges.
Groupe 4 : Coralie Réveillé, Psychomotricienne D.E., formatrice et auteure d’articles et communications sur la prise en charge des enfants porteurs de TSA, intervenante en SESSAD-Autisme à Montpellier.
Groupe 5 : Celine Laranjeira-Heslot, Psychomotricienne D.E., formatrice et auteure de plusieurs articles sur la sémiologie et l’évaluation des enfants porteurs de TSA, intervenante en CRA et en libéral à Bordeaux.
COPIL : Nicolas Raynal, Psychomotricien D.E., Secrétaire Général Adjoint de la FFP.

A ces titulaires s’associaient 3 suppléants :
Cindy Le Menn-Tripi, Psychomotricienne D.E., formatrice et auteure de plusieurs articles sur l’évaluation et la prise en charge des enfants porteurs de TSA, intervenante au CHU de Tours et en CRA
Anne-Claire Maugard, Psychomotricienne D.E., D.U. Autisme, intervenante en SESSAD-Autisme dans les Yvelines et en CMPP dans les Haut de Seine.
Romain Zupranski, Psychomotricien D.E., formateur, intervenant en CMP à Epinal et en CRA en région Lorraine

C’est le Vendredi 6 Avril 2018 que le Gouvernement a présenté les conclusions de ces travaux sous la forme d’une Stratégie Nationale Autisme pour changer la donne en faveur des personnes TSA et leurs familles.

Déclinée en 5 engagements majeurs structurés en 20 mesures concrètes, elle trace les contours de ce vers quoi doit évoluer le système de santé afin de mieux dépister et insérer en milieux ordinaires les enfants et adultes porteurs de TSA.

Au sein de ce système, les psychomotriciens sont particulièrement bien repérés, notamment sur la question cruciale de l’intervention précoce. Le gouvernement rappelle que le diagnostic s’appuie notamment sur une évaluation fonctionnelle associant les bilans orthophoniques, psychologiques et psychomoteurs.

http://handicap.gouv.fr/…/ar…/comment-se-passe-un-diagnostic

Cette confirmation de la place des psychomotriciens dans l’intervention précoce et le diagnostic incite la profession à tout mettre en œuvre pour répondre favorablement aux attentes, notamment celles des familles qui depuis trop longtemps ont les plus grandes difficultés à mettre en place les soins adaptés, du fait du coût financier d’une part, et du fait du manque de formation des professionnels de l’autre qui mettent insuffisamment en œuvre les recommandations de la Haute Autorité de Santé.

Pour répondre à la question du coût, des forfaits d’intervention, gérés par des plateformes en région, permettront de couvrir les frais engagés par les familles. Ces forfaits vont être débloqués à partir de Janvier 2019, les modalités exactes de mise en œuvre du dispositif restant encore à définir.

Pour répondre à la qualité des interventions, Mme Sophie Cluzel a clairement et fermement rappelé quel est le cadre qui les définit : ce sont les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé. Il n’est désormais plus concevable que les interventions des psychomotriciens auprès des personnes avec TSA ne soient pas appuyées sur ces recommandations qui constituent le plancher de travail des soins dispensés, c’est-à-dire le minimum à proposer aux personnes avec TSA et non pas les seuls types d’interventions à proposer.

De la même façon, l’emploi des outils d’évaluation dédiés (BLR, Echelle de Denver, DF-MOT + NP-MOT, Profil Sensoriel, M-ABC2, M-CHAT pour les principaux) qui contribuent au diagnostic et à l’évaluation rigoureuse des progrès des enfants doit être généralisée, à coté des autres outils d’évaluations classiques qui composent le bilan psychomoteur.

Si ce sont effectivement les psychomotriciens libéraux qui seront les premiers concernés, c’est l’ensemble de la profession qui est aujourd’hui appelée à s’impliquer fortement en faveur des enfants et adultes avec TSA. La FFP va continuer d’œuvrer en ce sens et communiquera prochainement sur la suite à donner à cet engagement de la profession.

Plus d’info sur le site du gouvernement