La Grande Conférence de Santé (GCS) a eu lieu le 11 Février 2016, et la FFP y a pleinement participé.

Cette conférence est en fait la conclusion d’une série de travaux débutés le 3 Juillet 2015 par une réunion rassemblant l’ensemble des parties prenantes et poursuivis au travers de 3 groupes de travail qui se sont réunis 4 fois entre juillet et Novembre 2015. Ces travaux avaient pour objet d’analyser la situation actuelle et d’imaginer les évolutions possibles qui feraient ensuite l’objet de propositions concrètes au Gouvernement, propositions que ce dernier pourrait mettre en place à court et moyen terme.

Les trois groupes constitués avaient pour vocation de traiter des 3 grandes thématiques liées au système de santé en France : la formation ; le métier et son exercice ; le parcours professionnel.

Dans le groupe Formation, les discussions ont essentiellement tournées autour de l’articulation entre les différentes formations, la facilitation d’une meilleure connaissance interprofessionnelle dès la formation initiale, les enseignements partagés et l’emploi du numérique, la place et le rôle des universités dans les formations initiales et continues dans le cadre de l’universitarisation.

Le groupe Métier a pour sa part traité des questions sur le lien hôpital/libéral, et de comment l’améliorer, sur la coopération interprofessionnelle et les compétences individuelles et collectives, sur la mise en place des pratiques avancées, sur la gestion des informations médicales, et sur la responsabilité des professionnels de santé.

Le groupe parcours professionnel s’est lui penché sur les modes de rémunération, la mobilité professionnelle, les modes d’installation, les modes d’exercices, et la protection sociale des professionnels de santé.

La FFP était présente et a participé à toutes les réunions préparatoires pour cette GCS. Elle a également été auditionnée par M. Lionel Collet, membre du conseil d’Etat et Pilote de la GCS, et Mme Christine D’Autume, Inspectrice Générale des Affaires Sociales. Ce fut notamment l’occasion de porter les revendications de la délégation des organisations représentatives des psychomotriciens pour l’obtention du Master.

En guise de synthèse de sa participation à la GCS, la FFP a rédigé une contribution écrite où figurent 26 propositions concrètes pour l’avenir du métier et celui du Système de Santé

http://social-sante.gouv.fr/…/contribution_de_la_federation…

Au final, ce fut une longue journée, avec de nombreux intervenants, un certain nombre de déclarations, et beaucoup d’intentions et de promesses !

Nous avons particulièrement retenu que la nécessité de réactualiser et moderniser les professions de santé, de permettre à toutes les professions de santé d’accéder à la recherche, de redonner de la cohérence aux formations dans le cadre de l’universitarisation, et enfin d’entendre et d’écouter les professionnels de santé est une évidence pour tous. Cela était en tout cas clairement énoncé par Mme la Ministre de la santé et M. Le Premier Ministre lors de leurs interventions, ainsi que ne nombreux autres intervenants tant dans les conférences plénières que durant les tables rondes.

Il est apparu au cours de cette journée que la position défendue par les psychomotriciens est loin d’être isolée ou incongrue, mais bel et bien adaptée à la réalité des besoins de santé et à la nécessité d’adapter les métiers de santé à ces besoins. Former par la recherche est indispensable ; prendre en compte l’augmentation des connaissances et le développement des techniques est indispensable ; les formations doivent rester professionnelles mais également académiques et intégrées au système universitaire ; il faut articuler les formations entres elles, mutualiser certains contenus de formation, et favoriser les passerelles. Telles sont les déclarations qui nous ont été faites et qui confortent les orientations choisies par les psychomotriciens pour moderniser leur métier comme leur formation initiale.

Autrement dit, la revendication du #psychomotmaster est légitime ! A nous de le défendre et de l’obtenir !