Le lundi 9 Décembre 2019 se tenait la Journée d’échanges autour de l’expertise collective du TDC ou Dyspraxie, commandée par la CNSA et coordonnée par l’Inserm.

Durant cette journée, le groupe d’expert a présenté son travail qui visait à dresser un bilan de l’état des connaissances issues des recherches internationales sur ce trouble, mais également à établir des recommandations à destination des pouvoirs publics dans la perspective d’améliorer le diagnostic, la prise en charge, la scolarisation, la participation sociale et le bien-être des enfants concernées et de leur entourage. 

Certaines recommandations concernent directement les psychomotriciens dans leur exercice clinique, notamment :

 – Utiliser de manière privilégiée le terme Trouble Développemental de la Coordination dans la recherche et en clinique en lien avec les critères du DSM 5

Pour les Bilans et évaluations : 

– Utiliser des outils normés et reconnus pour le diagnostic des TDC (MABC2, Np-Mot notamment)

– Dans la suspicion de TDC, rechercher systématiquement les diagnostics différentiels grâce à un examen spécifique les éventuels troubles neurologiques de la commande motrice (ou affections neurologiques) ou les éventuels troubles sensoriels (notamment examen de la fonction visuelle)

– Compléter l’évaluation motrice approfondie en fonction des plaintes et de la complexité des profils par des évaluations des fonctions cognitives. 

– Le diagnostic est obligatoirement pluridisciplinaire et doit impliquer la contribution d’un spécialiste de la motricité (psychomotricien ou ergothérapeute)

– Après le diagnostic, réaliser un nouveau bilan un an à 18 mois par le psychomotricien ou l’ergothérapeute

Concernant la prise en charge : 

– Promouvoir des interventions centrées directement sur l’apprentissage des activités nécessaires à la scolarité ou la vie et qui ont du sens pour la personne

– Elles doivent être précise mesurable et atteignable

– Fixer la fréquence et la durée de l’intervention en fonction des objectifs prédéfinis, mais aussi des impacts sur la qualité de vie avec équilibre entre les bénéfices et les coûts en temps et en énergie déployé par la famille et l’enfant.

– Evaluer régulièrement les interventions dispensées (les questionner, les interrompre si les objectifs sont atteints ou si aucune progression après un certain temps)  

– Encourager la formation continue des professionnels impliqués dans le diagnostic et la prise en charge du TDC afin de favoriser la mise à jour des connaissances. 

Mais aussi, plus spécifiquement pour les psychomotriciens engagés dans la recherche : 

– Approfondir les recherches sur les troubles de l’écriture spécifiques chez les enfants TDC.

– Développer les recherches pour évaluer les interventions les plus pertinentes en fonction des profils, avec intégration des mesures des résultats.

– Développer des recherches pour comprendre comment les interventions (notamment en psychomotricité) peuvent moduler les déficit de fonctions cognitives, les fonctions psychoaffectives.

Vous pouvez retrouver la synthèse de l’expertise collective et l’ensemble des recommandations en suivant le lien ici : https://www.inserm.fr/information-en-sante/expertises-collectives/trouble-developpemental-coordination-ou-dyspraxie

Rapport INSERM – Trouble Développemental de la Coordination (TDC) ou Dyspraxie
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